Quand j’ai commencé à « chasser le bunker,» je me suis
moi-même dicté d’entrée de jeux des règles assez strictes :
- Sur place on ne casse rien!
- On ne force rien, Si c’est ouvert tant mieux, si c’est fermé, c’est le jeu!
- L’échange d’informations ne se fait qu’entre « Fortif » de confiance!
- On pense aux bâtisseurs!
Ces simples règles d'or ont toujours permis une certaine
préservation des lieux, il m’est arrivé de retourner à nouveau dans certain endroits et de
finalement n’observer aucune déprédation notable. Hormis des démolitions ou comblement effectuées par les propriétaires, eux-même.
Amoureux des friches industrielles et du passé historique
des villes qui m’entoure, je ne suis malgré tout jamais devenu un Urbexeur pour autant (ou du moins, j’ai pas vraiment l’impression d’en être
un, mon esprit humble ne me permet pas de m'autoproclamer urbexeur). Il m’arrive tout de même de le pratiquer, rarement, par accident. Mais,
tout de même, j’ai toujours suivi quelques photographes excellants dans la
matière! C’est aussi parfois, une source d’inspiration sur les traitements
d’images et les principes de prises de vues. L’urbex est pour moi une
fantastique source pédagogique à ce sujet d'ailleurs.
Mais il est vraiment intéressant d'observer que l'Urbex est régi par quelques règles du jeu autant simples et efficaces que celles que je me suis mises dans mon esprit de "chasse au bunker" (désolé, j'ai pas trouvé un nom plus précis ou technique pour la personne qui se promène en forêt pour trouver un pan de béton érigé par l'armée il y a fort longtemps). Pour faire simple :
- Ne rien prendre, à part des photos
- Ne rien laisser, à part des traces de pas
- Ne rien tuer à par le temps
Aurions-nous donc quelques points communs? Il faut croire que oui et ça se
confirme dans le terrain puisque il m’arrive régulièreemnt d’évoluer auprès des bunkers avec
des urbex’s confirmés à qui je ne dois pas répéter les régles, je ne suis même
pas obligé de les dires tout court !!
Puis est arrivé en masse, par les vannes grandes ouvertes du net, cette mouvance
de l’Urbex «tendance» qui s’est démocratisée à tout va. Avec la
problématique du touriste moyen et la divulgation des lieux parfois sensibles ultra rapide qui peuvent créer des conflits au sein des urbexeurs eux-même avec ce débat de la communication des lieux! Il est de coutume, dans le monde de l’urbex,
de ne pas divulguer ouvertement les lieux. En principe, dans le meilleur des cas c’est un peu
donnant-donnant : montre moi un lieu, je t’en ferais visiter
un ! Mais il arrive maintenant que
les as de la communication 2.0 donnant à tout va, de manière ouverte,
passablement de lieux abandonnés. En suisse romande, les fondateurs d’une communauté se
targuent même d’en faire un petit commerce en vendant des cartes de
secteurs !! Bravo !!
Si j’en viens parler d’urbex sur ce blog, alors que je n’en suis pas un, ça
n’est pas pour en faire de la pub, et encore moins pour vendre mon âme
au diable. Mais il m’arrive de « veiller sur la santé » de certains lieux qui occupent mes temps creux en
faisant quelques passages vers cette communauté romande et il s’avère, entre autre, qu’un
ancien fortin a été recensé par ces urbexeurs romands à culottes courtes comme
lieu accessible (« ouha… truc de guedin, on a trouvé un endroit trop fou !!!! secret, guerre froide, etc etc») !
Un simple petit fortin mitr, connu « fermé » de tout les
« fortifs » qui est intégré à un dispositif de barrage à l’entrée de
la vallée du Rhône.
Cette semaine, Le Temps a braqué ses objectifs sur 2 jeunes adeptes de cet Urbex "à la romande" dont tim: Maître de cette communauté Romande. Leur mission: boire un petit blanc dans les galeries de ce très cher fortin.
Suite à la lecture de cet article: 3 choses commencent à me chatouiller vraiment (et c’est finalement la raison de cet article):
Cette semaine, Le Temps a braqué ses objectifs sur 2 jeunes adeptes de cet Urbex "à la romande" dont tim: Maître de cette communauté Romande. Leur mission: boire un petit blanc dans les galeries de ce très cher fortin.
Suite à la lecture de cet article: 3 choses commencent à me chatouiller vraiment (et c’est finalement la raison de cet article):
- La communication du lieu. Le responsable du groupe «autoproclamé» plus gros
groupement d’Europe (...) motive ses actes de communication des lieux par le
fait que la plupart de ceux-ci sont rapidement rasés en Suisse, laissant peu de marge de
manoeuvre aux urbexeurs "romand". Sur ce point, pourquoi pas, on peut être d’accord! Mais voilà, tous ces lieux ne suivent pas cette règle. Le fortin en question n’est de loin pas voué
à la démolition, encore moins quand c’est un ouvrage sous roc! Et ca
n’est finalement pas un lieu abandonné comme un autre! Ces personnes prétextant des heures de recherche et enquête de voisinage sur les cibles de leur futures visites
auraient donc dû tomber sur cet info. La commune est propriétaire des lieux, et
je mets ma main à couper que cette acquisition l’est dans un programme de
maintient du patrimoine historique militaire. Tentative de maintient clairement sabordé par une personne avide de communication de lieux..
Source: Le temps |
Source: Le Temps Info comparatif: Urbex france: 11687 membre Urbex Session: 29262 membres Urbex People: 13855 membres Chiffre FB au 15.06.17 |
- La déprédation : Faite ce que je dis, pas ce que je
fais! Les protagonistes d’un soir visible dans l'article en question ont explicitement rétorqué que rien n’était
cassé lors de leurs ballades. Je me permet de ne pas être tout à fait d’accord (peut-être même pas d'accord du tout) :
1 : je suis passé il y a peu sur les lieux en question, pour une petite
inspection. J’ai dénombré bon nombre de cadenas scindés au monseigneur dans la
zone! Si peut-être, eux ne cassent
rien, leurs disciples, eux, ne se gênent pas !!
Source: Le Temps |
2 : Il est intéressant d’observer la torsion effectuée
sur les treillis de camouflage, leurs points d'encrage ont d'ailleurs cédés sur les 3/4 des fixation supérieur du portique. Cela me rappel un billet d’humeur évoqué en 2013 ! Hormis de faire le "cultivé" devant
l’objectif, je ne vois pas à quoi mène cette action: on pourrait penser à
un repérage de la prochaine porte? Même pas puisqu'une fois le cadenas
ouvert, l’article se clôt sur le fait que l'équipé s’est retrouvé fasse à 3 autres nouveaux verrous fermant la porte suivante !!
Source: Le Temps ©Dom Sam. |
Un portique encore magnifiquement conservé il y a peu! |
- Déprédation (bis) Les disciples urbexeurs romands sont finalement de piètres graveurs/tageurs. Alors encore une fois, l'artiste en questions n'est pas l'autoproclamé chef de l'urbex romand, peut être même pas un urbexeur tout court, mais la publication d'un lieu amène son lot de petite vermine. J'ai eu la chance de visiter passablement d'intérieurs restés ouverts depuis des lustres, jamais... jamais je n'ai eu la possibilité d'y retrouver graffs et tags (ou alors fait par le fils du paysans du coins... et au charbon)
Ces 3 observations me motivent finalement dans le fait de conserver ma ligne de conduite dictée par mes 4 régles d’or notamment l'échange d'information! Alors oui, messieur les urbexeurs romands, des ouvrages tel que celui-ci, Il en existe encore des centaines et des centaines. Et non, rien ne sera communiqué sur votre groupe ou à l’un de vos membres physiques ou virtuels, proches ou éloignés en vu de ce qui peut arriver à ces lieux, on préfère les préserver.
Si la publication des friches et bâtiments a toujours fait débat, un minimum de bon sens doit prévaloir. Je suis tombé il y a peu sur un article de Pierre Henri Muller qui traite de la localisation et qui remet
simplement l’église au millieu du village. Le modérateur de cette communauté d’urbexeur romand
peut toujours aller apprendre le métier à Pierre Henri Muller, mais gaffe au retour de manivelle.
Urbexeurs Romands, partez du principe qu'AUCUN ouvrage militaire est à l'abandon. Soit il est en main de la confédération, soit il est en main d'une association, soit il est en main d'une commune ou d'un privé. Si il est équipé, le fait de communiquer son lieu fait simplement de vous des pilleurs (historique ou archéo, c'est comme vous le sentez). Il est simple de savoir si un ouvrage militaire est abandonné:
Urbexeurs Romands, partez du principe qu'AUCUN ouvrage militaire est à l'abandon. Soit il est en main de la confédération, soit il est en main d'une association, soit il est en main d'une commune ou d'un privé. Si il est équipé, le fait de communiquer son lieu fait simplement de vous des pilleurs (historique ou archéo, c'est comme vous le sentez). Il est simple de savoir si un ouvrage militaire est abandonné:
soit il est détruit:
Donc s'il vous plaît, j'appel au simple respect de ces lieux! Ce ne sont pas des friches industriels, Ils ont bien un passé, ils sont certes leurs ambiances, mais ça ne mérite pas la moindre déprédation. Evitez donc la communication ouverte des localisations des ouvrages militaires ce qui évite un flot de malveillance Il serait peut être plus intéressant de discuter aves les propriétaires effectifs des lieux, dont je suis quasi certains, qu'après discussion les portes s'ouvrent avec plaisir!!
Je termine ce petit billet d'humeur sur quelques liens (parmis tant d'autre) que je suis régulièrement et qui traitent de cet univer magnifique qu'est l'urbex. je tiens à préciser que je ne mets pas TOUT les urbexeurs romands dans le même tas!! Il y en a des très bons et des très discrets dont j'ai la chance de côtoyer! Bravo à eux!!
Je termine ce petit billet d'humeur sur quelques liens (parmis tant d'autre) que je suis régulièrement et qui traitent de cet univer magnifique qu'est l'urbex. je tiens à préciser que je ne mets pas TOUT les urbexeurs romands dans le même tas!! Il y en a des très bons et des très discrets dont j'ai la chance de côtoyer! Bravo à eux!!
Bonjour, Je tiens à vous féliciter très sincèrement pour votre travail, votre sens du partage et surtout pour votre mentalité et respect pour le patrimoine de nos ancêtres qui ont travaillé d'arrache pieds pendants des dizaines d'années. Votre démarche, ainsi que la manière de procéder vous honore. Et vous avez parfaitement raison de dénoncer certains abus et comportements méprisables de ces personnes avides de paraître et de faire du sensationnel pour se mettre en avant.
RépondreSupprimerAvec tout mon respect, ma gratitude et mes plus amicales et sincères salutations.
Premier-Lieutenant Christian Python
Président de la Vieille Garde de l'ASSO Genève
www.denkmal.army