lundi 18 juillet 2016

Epagny - Omi du Pont sur la Trême

Construit en 1912, ce petit pont routier enjambant la Trême sur l'axe routier Epagny - Broc se sera vu "mis à jour" en 1950. une mise à jour offrant à ce pont son élargissement et un OMI avec la mise en place de 2 chambres de minage. Comme le veut la "tradition", une dans chacune des Culées. 



Le trafic grandissant et les exigences sécuritaires de l'équipement routier devenant de plus en plus strict, le pont ne répond plus (du tout) aux normes en vigueur. Il est grand temps de le remplacer! 

Si j'ai eu entendu parlé de la présence d'un OMI sur ce pont, je vous avoue n'avoir pas assez étudié de trop près l'ouvrage que j'ai naïvement classé dans le  dossier des "ancien petit pont" déjà miné avant guerre et dont ceux-ci ne recel plus la moindre trace de minage (comme c'est le cas avec les ponts de Belfaux, Misery, ou encore La Sonnaz (quoique pour ce dernier, son arche en Tuff de 1892 doit encore être "expertiser"))... Petite erreur d'appréciation de ma part, Mea Culpa! Un rapide coup d'oeil de l'autre rive sur laquelle je passe régulièrement n'aura pas suffit pour éveillé mes soupçons.  Je ne comprends pas ne jamais avoir vu l'accès au puits côté Broc, n'étant pas si discrète que cela finalement. 

... et quand je dis que c'est pas discret... 

Les travaux préparant le terrain du nouveau pont ayant maintenant commencé , je vous avoue qu'il est maintenant beaucoup plus facile d'analyser le pont et son minage! Si ce pont va disparaitre tout soudainement, il doit encore rester opérationnel tout au long des travaux. Donc il m'a encore été possible d'étudier le pont avant qu'il ne soit vraiment trop tard (pfiou)!

Une fois le ménage fait sur les rives.. la donne change!

On retrouve ici un ouvrage de type L,  les chambres ne contenaient pas d'explosif en permanence mais simplement des niches permettant à la troupe d'y déposer les explosifs. L'accès à ces niches se faisaient par une toute petite galerie accessible par un flanc de chacune des culée.

La chambre n°1 se trouve sur le côté "Epagny". Plus présente  de nos jours, l'accès à cette chambre était équipé d'une protection contre les hautes eaux. On en devine encore aujourd'hui les rail permettant d'y glisser des poutrelles de béton ou de bois permettant de stopper l'eau eu cas de cru. Une protection que devait être bien utile puisque la quantité de limon présent à cet endroit confirme que la montée des eaux n'est ici pas si anecdotique que cela. 
Une fois passé ce rempart, on se retrouve dans un petit espace donnant accès à la porte de la galerie menant à la niche de minage. et à une échelle scellé dans le un mur menant à un niveau supérieur. Il se pourrait (c'est à confirmer) que ce niveau supérieur devait renfermer le matériel de bourrage (briques et sables) permettant de combler les niches une fois l'explosif mis en place.


















Nous devinons bien la section droite du tablier plus récent que le reste de l'ouvrag

La chambre n°2, quand à elle se trouve sur le côté "Broc". Je n'ai pas retrouvé la présence de canal pour cordeaux communiquant entre les 2 chambres, mais y ai trouvé une partie de ce tube au niveau de la chambre n°2. Pas de présence de PMA non plus, mais il est fort possible qu'ici, c'est un simple petit boitier d'allumage devit assurait ce travail. 











Détail du tube d'introduction du canal pour cordeau détonnant 

Arrivé un peu sur le tard, la devanture de cette chambre visible sur la première image de cet article est maintenant démolie. On y retrouvait la même porte en Fibrociment que celle encore présente sur la chambre 1. Ce qui n'est plus possible de voir dans la chambre 1 à cause de l'amoncellement de limon l'est par contre ici: le fond de cette petite galerie est équipé d'un petit puits au sol profond d'environs 100cm permettant la pose des explosifs. 



Les briques de bourrages sont en fait présent, ici, sous l'eau trouble. 



Les restes de la devanture sont par contre encore sur place!


















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